Le cimetière du nord à Reims

Le cimetière du Nord, ouvert en 1787, est le plus ancien de la ville, il supplanta lentement les anciens cimetières paroissiaux aujourd’hui disparus.

© photos sylvain landry

Chapelle Ste-Croix.

La chapelle Sainte-Croix, qui reçut le corps du chevalier de Rougeville, connu sous le nom de chevalier de Maison-Rouge, par le roman d’Alexandre Dumas, est classée Monument historique. Cet ensemble fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 novembre 19271..
Elle fut construite sur les plans de l’architecte Nicolas Serrurier, composée d’un péristyle de quatre colonnes surmonté d’un fronton triangulaire, elle comportait un autel de marbre noir et un décor peint imitant les draperies funéraires. Le tout seulement éclairé par un oculus sommital. Elle est ronde avec un dôme.
La grille d’entrée est l’œuvre du serrurier rémois Lecoq (il fit aussi la Porte de Paris). Le cimetière est construit avec l’aide d’une souscription publique et une route pavée construite à cet effet depuis la porte de Mars, celle de la ville, pas celle construite à l’époque des Romains, jusqu’à l’entrée du cimetière.
Il connaitra plusieurs agrandissements, lors de celui de 1832-1833, l’architecte Serrurier eut l’idée d’en faire un parterre paysagé avec des sentes arrondies et des plantations d’arbres.

Construit à la fin du xviiie siècle et inauguré le 8 juillet 1787, il contient les restes de la plupart des citoyens qui depuis ont illustré la ville.

Il est actuellement enclavé par l’emprise de la voie ferrée, le boulevard Jules César et le boulevard du champ de Mars.

L’architecture funéraire ayant, dès l’Antiquité, été l’objet de soins particuliers à Reims, un certain nombre de monuments, œuvres des architectes rémois : chapelles, sarcophages, cippes et stèles, y sont remarquables par leur conception et leur exécution, en pierre, marbre et granit.

Parmi eux, il faut surtout distinguer la tombe de l’abbé Miroy, illustrée par une belle statue couchée en bronze, œuvre de René de Saint-Marceaux. L’abbé Miroy, curé de Cuchery, accusé d’excitations à la résistance armée, fut fusillé par les Prussiens le 12 février 1871, après l’armistice. Son monument fut élevé par souscription ; il est représenté tombant frappé par les balles ennemies et rendant le dernier soupir comme un juste. Le statuaire a saisi le drame sans recourir à aucune exagération ; cette œuvre montrait déjà les grandes qualités que cet artiste n’a cessé de développer depuis : élévation de la finesse d’observation, distinction du goût, richesse de coloration pour animer la matière.

 

S’y trouvent aussi les tombes du maréchal de France Jean-Baptiste Drouet d’Erlon, Mme la Veuve Clicquot, la plupart des maires de la ville du XIXe siècle, le général Marie Claude Bernard Verrier, Aubin Louis Hédouin de Malavois, Isaac Holden entre autres.

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